Dutch Harbor

Dutch Harbor, le 23 juin
 
Un voyage comme celui là, du pain béni! Un vent portant ou le grand calme plat restent tout à fait confortables duranr ces quelques jours de mer et nous tiendrons une moyenne supérieure à 6 noeuds alternant des bons travers du nord au près et du moteur par momemt.  Un élément notable toutefois qui restera en fait notable uniquement pour les deux intéressés: ce 18 juin, Mireille et moi fêtons nos 30 ans de mariage en pleine mer de Bering sous un petit soleil et une mer très calme; la petite bouteille du sud ouest de vingt ans d'âge emmenée pour l'occasion sera savourée et les cacahuètes salées couleront à flots! Au diable l'avarice...surtout que c'est quasiment tout ce qu'il nous reste à manger d'extra nouilles et riz, notre oie sauvage étant digérée depuis bien longtemps... Mais quand on aime, n'est - ce pas, on peut vivre d'amour et d'eau fraiche ( et ce qu'elle  est fraîche cette eau) Bref! Une route plutôt facile qui nous amène à notre destination, Dutch Harbor, en ce beau matin de jeudi: des momtagnes tout autour du port  et  la neige - qui les recouvre encore malgré ce début d'été - qui vient fondre par plaques dans les flots. Pas de doute, nous sommes bien en Alaska! Le port qusi uniquement tourné vers la pêche est très grand et sa rade naturelle assure une excellente protection aux societés de pêcheries . Ces dernières embauchent à tout vat des étrangers(philippins , mexicains pour la plupart- nous avons même rencontrés un kurde) , étrangers attirés par le travail -même s'il demeure très difficile - de marin pêcheur dans ces eaux . Les bibliothèques regorgenent de bouquins traitant de ce sujet et il suffit juste de mettre le nez debors en ce début dété pour imaginer les conditions en plein hiver. Anyway! Comme on dit ici. Il semblerait d'ailleurs que les autorités ne soient pas réellement pointilleuses sur les papiers de ces travailleurs qui sont entièrement pris en maim par les compagnies avec un logement et cantine sur place pour eux et les familles. Si nous avons 500 habitants dans le coin, c'est bien le diable mais bon Dieu! Que c'est joli!
Nos essais de contact radio avec une autorité quelconque n'ayant obtenus aucune réponse, nous attendons patiemment de recevoir enfin notre premier américain à bord. En fait, nous ne sommes pas très sûrs de nos changements d'horaire. D'un seul coup, nous avons reculé d'une journée, passant le méridien 180 et avancé de 5 heures par rapport à une heure un peu batarde que nous avions déjà arbitrairement décidé ensemble en fonction de nos quarts et de la tombée de la nuit:maintenant, il commence à faire nuit vers minuit trente et le jour est déjà levé avant quatre heures.... Ce sera Brian, un jeune adjoint du capitaine du port qui nous rendra visite et nous indiquera un autre quai où nous pourrons attendre les autorités. Brian est adorable et très serviable. A environ 35 ans, il a passé la moitié de sa vie dans ce petit village où il ne fait pas bon se casser une jambe nous dit-il car il n'y a aucun hôpital dans le coin! Le seul fait d'accoucher doit déjà y être assez sportif...
C'est Elmer , un rouquin fraîchement débarqué sur l'île qui qui aura la tâche de servir de douanier -immigration. Il nous annoncera tout d'abord que nos autorisations " Esta" prises par internet au Japon valaient visa et que nous étions parfaitement en règle pour revenir trois heures après nous dire tout le contraire et que nous devons payer chacun 585 dollars (pas loin de 500 euros...) + un permis de navigation en eaux américaines mais cela, nous le savions. Pas de choix, il nous faut payer et comme de toutes façons, nous n'avions jamais pu nous procurer ces foutus visas auparavant résidants trop loin d'une ambassade américaine, nous sommes bien résignés ...et surtout nous voulons un steak frites! Ca y est! Nous pouvons enfin aller à terre. En 20 minutes d'annexe, nous entrerons dans "la ville" et nous jetterons sur quelques babioles comestibles en attendant midi et le boeuf promis.
Dutch Harbor nous présentera peu d'intérêt en fait: y louer une voiture dont nous aurons fait toutes les routes de l'île en moins d'une heure pour un prix à la hauteur de la taxe de l'anneau d'amarrage , c'est à dire exhorbitant étant donnée la qualité des prestations, ne nous intéresse guère. La visite du village est rapide mais nous a-do-rons rester dans ce super magasin bien chauffé où tout est enfin à notre taille, voire complètement trop grand. Quel changement de société avec le splendide Japon où tout est petit (constaté jusque dans les onsens mais nous n'allons pas revenir la dessus malgré les nombreuses demandes de mes 5 lecteurs dont il ne doit en rester qu'une moitié depuis ces 8 mois que nous sommes partis) et ce gigantisme américain-dans les équipements! Cela nous fait du bien de trouver des vêtements à notre taille, des matériels utiles et efficaces et une langue que nous maîtrisons...enfin, on s' y efforce au mieux !
Patago mettra près de deux jours de plus à nous rejoindre et nous sommes, nous, déjà prêts à repartir. Mais cela ne se fera pas car la grosse dépression attendue commence à montrer son nez. Il était temps pour nos amis d'arriver car ce sont des rafales à 50 noeuds de vent qui vont s'abattre sur nous durant près de deux jours! Même les aigles, ces magnifiques gigantesques oiseaux qui nous surveillent comme nos vulgaires corbeaux métropolitains se sont planqués, tout comme la grosse loutre qui passe son temps à se laisser dériver sur le dos le long de notre bord.
Le vent se calme enfin et en ce beau matin de dimanche, nous larguerons les amarres de Patago  pour les suivre moins d'une heure après, le ventre plein, une promesse  de bonne  météo et un paysage magnifique plein les yeux...

photo-1-1.jpg
Dans le village de Dutch Harbor

photo-4-1.jpg
2 équipages contents de trouver un peu de 
civilisation...
photo-5-1.jpg
Photo de résidents locaux en 1920: chapeau avec 
visière en bois peinte et vêtements de boyaux
d'otaries .
photo-6-1.jpg
Montagnes protections naturelles du port.
photo-7-1.jpg
et encore...
photo-1-1.jpg
Peut-être 400 habitants et une avenue nommée 
"Broadway"
photo-2.jpg
Sans cesse surveillés ...rien n'échappe aux 
aigles énormes et bien peu farouches !
photo-8-1.jpg
La dernière photo de notre appareil photo: notre 
compteur de vitesse bateau à 13.5 noeuds

Commentaires

  • Le Breton

    1 Le Breton Le 09/07/2013

    Coucou.
    Pas de panique, il reste encore quelques lecteurs assidus de ce blog.
    Je me délecte de vos aventures.
    Ta c.....e gauche se joint à moi pour vous faire de gros bisous.
    Cathy

Ajouter un commentaire

Anti-spam